Je ne renie jamais mes origines (bon ok mon côté suisse-allemand peut-être un peu) mais partager des recettes italiennes et suisses me tiens particulièrement à cœur. Je vis dans le canton de Neuchâtel et ici, la tarte aux noisettes, l’accent et la taillaule sont vraiment réputés.
Pour la p’tite histoire, Monsieur apporte à ses collègues tous les vendredis matin une taillaule pour le café; c’est donc cette dernière que j’ai décidé de réaliser. (Du coup j’avais la pression: j’espérais juste qu’elle soit à la hauteur de leurs palais affutés de profs).
La taillaule donc, késako? La taillaule existe depuis fort fort longtemps. Cette brioche aurait déjà été servie lors d’un repas officiel en 1748. Autrefois considérée comme un met luxueux de par la richesse de ses ingrédients, la taillaule est aujourd’hui principalement consommée le weekend pour le petit-déjeuner.
Chez les amateurs de taillaule, il existe 2 camps bien distincts: les puristes qui ne peuvent concevoir de s’envoyer une tranche sans raisins et il y a les autres, les chiants (j’en fais partie) qui n’aiment pas ça du tout. J’aime pas les raisins secs! (pardonnez-moi). Si je mange une tranche de taillaule aux raisins, je les retire systématiquement; du coup, pour la paix des ménages, les boulangers proposent aujourd’hui les 2 versions.
Un petit conseil: si vraiment vous êtes autant chiants que moi, ne zappez surtout pas les raisins car ils apportent vraiment du moelleux et un parfum très agréable à la dégustation. D’ailleurs la prochaine fois, j’en mettrai même le double (dit la chieuse qui n’aime pas ça).
J’ai badigeonné ma taillaule à la sortie du four avec de la confiture aux abricots du Valais réalisée l’été dernier. Ça la fait briller de mille feux et à la dégustation, ce petit goût sucré n’est pas désagréable du tout bien au contraire.
Pour la recette, me suis arrêtée sur le site des paysannes neuchâteloises.
Verdict final pour cette recette? Mission accomplie (je crois) mise à part le manque de raisins, hum hum… j’ai donc modifié la recette pour en mettre le double.
Je les ferai d’ailleurs peut-être tremper dans un peu de rhum la prochaine fois. Oui, vous connaissez déjà mon amour pour le rhum depuis mes dernières publications…
C’est parti, n’oubliez pas les raisins !
Pour le petit levain (pour un moule à cake de 30cm):
- 100g de farine fleur
- 30g de levure fraîche
- 1dl le lait entier tiède
Délayez la levure dans le lait tiède, puis ajoutez la farine et mélangez. Attention à la température du lait: s’il est trop chaud, le levure meurt et bye bye la taillaule! Laissez lever une bonne demie-heure jusqu’à l’obtention de bulles.

Pour la pâte à brioche:
- 400g de farine fleur
- 70g de sucre
- 75g de beurre mou
- 1 œuf (50g)
- 1/2 zeste de citron (1 zeste entier la prochaine fois)
- 1,5dl de lait
- 1cc de sel
50gde raisins sultanines (100g)- le petit levain
- 1 jaune d’œuf dilué avec 1cc de crème pour la dorure
Dans la cuve du robot, mettez la farine, le sucre et le sel et mélangez. Ajoutez ensuite les autres ingrédients et pétrissez 10-15 minutes. Laissez lever la pâte 1h30-2h.
Une fois que la pâte a bien levée, abaissez-la en carré et roulez-la pour obtenir un boudin. Placez la pâte dans un moule à cake et laissez lever à-nouveau 1h-1h30.
Entaillez la taillaule au ciseau et badigeonnez-la avec le mélange jaune d’œuf/crème.
Enfournez dans le four préchauffé à 200° pendant environ 40 minutes.
A la sortie du four, badigeonnez la taillaule avec de la confiture d’abricot et laissez-la tranquillement refroidir sur une grille… ou dégustez-la encore tiède.
Alors ces raisins?



